C’était à table le jour de Noël, j’ai juste vu un nuage dans le ciel et puis j’ai commencé à écrire dessus.

L’antisèche c’est parce que j’ai peur de m’embrouiller
Je ne l’ai pas sur le bout de la langue et ça doit rester mouillé
De temps en temps, il y a d’impures pensées
D’ailleurs à ce sujet, quel est l’objet le plus léger au monde ?
Un sexe masculin, une simple pensée suffit à le faire se lever
Mais aujourd’hui on ne pas parler de ce petit truc immonde.

Non, aujourd’hui on va s’intéresser non pas au phallus
On va plutôt se promener autour du mont de Vénus
J’ai fait des textes qui font pleurer les yeux, aujourd’hui c’est un nuage que je m’en vais faire pleurer
Car je vais aller le caresser, le titiller ou tout juste l’effleurer…

UN NUAGE NOMME CUNNILINGUS (26.12.2020)

Mais quel est donc ce curieux gugusse,
Que ce nuage nommé cunnilingus
Mais quel est donc cette pluie
Ce n’est rien, juste une culotte qui fuit
Comme la chaleur humide d’un orage d’été
Quand entre tes jambes je viens téter
Quand j’ai la tête dans ton nuage
Et que tu déclenches le mode arrosage (il a beaucoup plu d’ailleurs ici les derniers jours)
Quand je voyage autour du mont de Vénus
J’ai la tête dans un nuage nommé cunnilingus
Je me délecte de ses saveurs de mangue
Que je ressens sur le bout de ma langue
Je sens la chaleur et pourtant tu frissonnes
Quel effet donc te fait ma bouche polissonne
Pour ma part, je suis léger à ces pensées frivoles
Si je suis au milieu d’un nuage, il est normal que je vole
Et avec douceur je me glisse, dans ta petite fente en fête
Mais ne serre pas les cuisses, tu me fais mal à la tête !
Et il y a plus naturel qu’un cachet d’aspirine
Quel meilleur remède que de m’inonder de cyprine
Et j’aime quand ton ciel transpire
De ses vapeurs que j’aime sentir
Et ton abricot est juteux du plus doux des nectars
Quand tu ouvres tes cuisses du plus grand des écarts
Et pluie jamais je ne verrai de la même façon ce nuage
Vers lequel j’irai chaque fois volontiers faire passage
Pour m’y abreuver, y trouver de la ressource
Y trouver de quoi épancher ma soif à sa source
Il sera mon guide, mon étoile du Berger
Un endroit où j’aimerais me recueillir et m’héberger

 

J’aime être dans l’étang, comme dirait la grenouille
Et j’aime ce temps, quand j’ai la tête qui mouille
J’aime la perte de contrôle, mais y a toujours un clitorisque
De se perdre dans ton étoile, celle de ton astérisque
Mais quel est ton donc ce petit nuage noir
Oh pardon, je me suis trompé, c’est vrai qu’il n’a pas le même terroir
Ma langue a fourché, oh rage, oh désespoir
Quel trouble pour un passionné d’art oratoire

Et de la même façon, si tu t’égares dans le ciel
Que tu as la bouche collante comme le miel
Si tu ne sais différencier une petite bite d’un gros clitoris
Méfie-toi de son origine s’il a un arrière-goût de pisse
Même si tu es doué, un clito ne mesurera jamais 15 centimètres
Tu t’es peut-être trompé, tu as mal jugé ton périmètre
Si tu confonds ce nuage avec le fumet d’une pipe,
Es-tu agueusique ou es-tu borgne ?
Toujours est-il que par principe
Ne va plus au bois de Boulogne !!!
Car si tu risques de brouter la mauvaise pelouse
Et de te retrouve par inadvertance dans le camp de la tantouze
Non ne me reprochez d’être vulvaire aujourd’hui
Laissez-moi juste savourer cette belle journée de pluie
Et à tous les hommes qu’on la pinède un peu trop chaude
Je vous laisse aller regarder les textes de la saint Claude

Il est quand même un sacré gugusse
Ce sympathique nuage nommé cunnilingus
Oh je suis conscient de n’être pas sage
Mais j’espère t’avoir mis un temps la tête dans les nuages

Emporté par mon élan, je glisse et me trompe de trou
Je ne sais plus reconnaître un minou
Car c’est un petit nuage noir
Là où on met normalement un suppositoire
Normal pour un passionné d’art oratoire
L’antisèche c’est mieux pour se débrouiller
Car si je l’ai sur le bout de la langue c’est que ça doit rester mouillé