« Laisse toi le droit d’avoir mal et tu souffriras moins. »
Cette phrase paraît à première vue totalement farfelue… Et si nous nous intéressions à la différence entre souffrance et douleur.
Imaginons que je pose ma main sur une plaque brûlante, mon corps sent la douleur et retire la main. C’est un réflexe. C’est physiologique.
J’ai mal, j’accepte l’idée d’avoir mal. Je passe ma main sous l’eau de façon à ne plus avoir, plus ou moins longtemps, le temps d’avoir plus mal…
L’esprit fonctionne-t-il de même ?
Il serait si simple d’accepter cette émotion la douleur, de l’accueillir le temps nécessaire, idéalement en moins de 5 minutes, mais cela nécessite un certain entraînement. Non, ce n’est pas un réflexe…
Qu’est-ce que la souffrance ?
C’est comme poser sa main sur une plaque chauffante et vouloir y résister, ne pas accueillir la douleur « je n’ai pas mal » et au final se brûler plus profondément, au cœur de nous-même en ne nous laissant pas le droit d’avoir mal.
C’est porter une armure, c’est porter son masque.
Une armure nous protège de l’extérieur, empêcher les émotions d’y rentrer mais c’est aussi une cocotte-minute dans laquelle on s’enferme, c’est la métaphore de la grenouille qui ne sort pas de l’eau alors que la température s’élève progressivement.
La souffrance, c’est ne pas laisser ses émotions entrer et sortir, enfermer sa douleur, la laisser insidieusement s’installer.
La souffrance, c’est la résistance à la douleur.
Laisse-toi le droit d’avoir mal, de pleurer.
Laisse-toi la force d’être faible, ne sois pas faible d’être « fort » trop longtemps.
Avoir mal est normal, souffrir est un choix.